lundi 10 novembre 2008

Elégie pour un Américain, Siri HUSTVEDT

J’avais déjà lu Tout ce que j’aimais. Ce livre m’avait enchanté par sa description, à travers certains personnages, de la création mélangeant force, expression des failles et labeur. Elle semble particulièrement douée pour conter le bonheur comme les évènements funestes à porter ensuite.

En cherchant un cadeau, je retrouvais cette auteure, par hasard et l’envie de découvrir un autre texte d’elle.
J’ai parcouru ce roman avec délice et frénésie. Cette femme réussit à construire un univers peuplé de personnages en quête de soi, qui s’interrogent sur leur histoire et se confrontent à l’acceptation de la réalité. En narrant la vie quotidienne, les conversations, les rêves de ces américains elle nous introduit dans leurs mondes et dévoile progressivement leurs fragilités.

Erik et Inga viennent de perdre leur père et découvrent une lettre énigmatique. Miranda et Eggie s’installent au rez-de-chaussée de la maison d’Erik. Lane obsédé par les photos, traque Miranda et Eggie puis Erik. Sonia est encore sous le choc de la mort de son père et du 11 Septembre. Un fils inconnu surgit…

J’ai eu l’impression de lire un polar, la recherche de chaque personnage pour se libérer du poids de l’histoire est écrite de manière extrêmement vivante, et me donne l’impression d’être pratiquement présente dans chaque scène.

Je recommande vivement la lecture de ce livre. Même après l’avoir fini, je vois encore Erik devant son bureau en train de lire, Eggie qui attachent différents objets avec de la ficelle, Burton tout dégoulinant, Inga tremblante d’émotions et de peurs…

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