jeudi 16 avril 2009

L’autre moitié du soleil, Chimamanda Ngozi Adichie


Très vite je me suis attachée aux personnages. Ugwu, venant de la brousse, propulsé dans l’univers universitaire est peut-être mon personnage préféré. Deux jumelles, une plus en rondeur, une plus provocatrice qui peinent à se retrouver la complicité de l’enfance. Un anglais qui se sent plus ibo qu’européen. Un intellectuel convivial, très à l’aise avec les grands discours de changement qui saura s’adapter à l’adversité.

Ces figures, multiples, s’entrecroisent, tissent des relations fortes, donnent une profondeur à ce texte et permettent d’aborder la guerre. Comment intégrer psychiquement les massacres ? C’est véritablement bien décrit. Cette impossibilité d’abord à vivre, extériorisée par la paralysie du corps puis survivre avec un poids intérieur susceptible de déstabiliser en permanence l’équilibre précaire.

J’ai réalisé que j’avais déjà lu un roman de cette écrivain : l’hibiscus pourpre qui était pour moi moins abouti. J’avais été prise de la même manière par le début, je m’étais ensuite éloignée de l’histoire.

J’attends avec impatience le prochain.

L’écume des jours, Boris Vian

Je viens de finir ce livre, je m’oblige à écrire, j’ai envie de laisser une trace de cette expérience.

Cet ouvrage m’a dérangée au départ, je ne réussissais pas à me frayer un chemin aisé dans cet univers. Un mot pour le définir pourrait être : étrangeté : des fusils poussent à partir de graines grâce à la couvade humaine. Un coté de la route peut bénéficier du vent et l’autre être parfaitement calme...

Ce texte est aussi l’occasion d’une fabuleuse réflexion sur l’humanité : l’espace qui rétrécie avec la maladie et la pauvreté, une existence lisse, sans contrainte, légère qui ne dure pas et se transforme en chaos. Que désire vraiment l’homme? L’illusion du bonheur qui dissimule la souffrance ?

Les jeux de mots sont disséminés tout au long du roman. Parfois, ils sautent aux yeux (ils jouent au « baise-bol ») d’autres sont moins visibles, probablement certains sont restés complètement opaques et appellent à une nouvelle lecture.

jeudi 9 avril 2009

Défi 2009 en péril

Comment réussir à tenir une contrainte de lecture ?
Je suis bloquée depuis plusieurs semaines dans Ulysse…
Je l’emmènerai en vacances à Dublin, dans un autre contexte…
Un miracle est possible, ou pas !

J’ai choisi ma facilité : la littérature contemporaine,
comme elle est plus douce et aisée !

Et je vais donc tenter le défi biblioblog : 6 livres en 3 mois c’est presque trop facile pour moi !