dimanche 11 janvier 2009

Ritournelle de la faim, LE CLEZIO

Rendez-vous manqué, dégustation sublime

Le Clezio : lecture obligatoire au collège, souvenirs de descriptions infinies, floues… bref très loin de mes préoccupations.
Prix Nobel, habituellement j’apprécie l'aventure de ces auteurs.
Dilemme. Heureusement un cadeau se présente : Ritournelle de la faim.

Cette fois, le charme opère. Du bout des mots Le Clezio construit un univers où le lecteur a la place d’un invité et non une position de voyeur.

Je m’attache quasi corporellement aux personnages. La petite fille et son grand oncle, relation unique, noble, majestueuse. Je les observe au loin, je vis chaque personnage… la magie.

Le Clezio use de la séduction en douceur pour mieux nous faire expérimenter la complexité humaine, les cassures de la vie. Que la vie soit magnifique ou sordide, je ressens le respect, le soutien de l’auteur. Le père qui pourrait attirer toute mon agressivité finit par m’attendrir.

J’aime l’image de la maison en bois que l’on retrouve sous des angles différents et ce qu’elle symbolise. Elle laissera place à un immeuble sans charme, un appartement peu confortable, l’errance…

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